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De nombreuses régions du monde ont souffert de diverses formes de conflits armés au cours des dernières décennies, dont des rébellions politiques et des conflits violents entre éleveurs et agriculteurs liés à des problèmes de pénurie de ressources et de changement climatique. Les conflits et leurs conséquences sont souvent étroitement liés au crime organisé et à l'extrémisme violent (McMullin, 2009). L'exploitation illicite des ressources naturelles, comme l'extraction d'or, de diamants, de cobalt et d'autres minéraux précieux, a créé des opportunités économiques pour les groupes armés non étatiques et d'autres acteurs criminels dans les régions en conflit. Pendant et après un conflit armé, l'autorité de l'État a tendance à s'affaiblir et les services sociaux de base sont insuffisamment fournis, en particulier dans les zones frontalières vastes et éloignées. Les régions frontalières, où les frontières sont souvent décrites comme « poreuses », sont donc souvent requalifiées d'« espaces non gouvernés » (Clunan & Trinkunas, 2012 ; Taylor, 2016) et de plaques tournantes de la production, du trafic et de la consommation de drogues illicites et d'autres marchandises illégales.